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Le portrait du fondateur : le pasteur Yvon Charles
Le portrait du fondateur : le pasteur Yvon Charles

Le Centre Missionnaire a vu le jour au début des années soixante. Il a été fondé par le pasteur Yvon Charles, fidèlement épaulé et soutenu par son épouse Anne-Marie ; dans le but de prouver modestement la réalité de l'existence de Dieu sur le terrain concret des...

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Le prophète Martinus Bjerre & le pasteur Yvon Charles
Le prophète Martinus Bjerre & le pasteur Yvon Charles

"Le prophète Martinus Bjerre (né le vendredi 10 avril 1896), a été jusqu'à sa mort, (survenue à Odense le 28 mai 1969, à l’âge de 73 ans), pasteur de l'Église Apostolique du Danemark. Il laisse derrière lui des traces profondes et nombreuses, tout particulièrement...

Ancien prêtre Albert WILLAIME :

« Ma foi prit une tout autre dimension au Centre missionnaire »

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4 mai 2021

France

  Le frère Albert Willaime était un homme de foi et de sagesse. Les amis du CMEB qui l’ont connu, le voyaient souvent marcher d’un pas tranquille, dans le jardin du Centre qu’on appelle “le jardin d’été”. On pouvait lire sur son visage une joie rayonnante, et on apercevait bien dans ses yeux qu’il était en profonde communion avec le Seigneur ; de sorte que nous ne voulions pas le déranger dans ce moment d’intimité spirituelle avec Dieu ! Le sourire aux lèvres, il avait toujours un temps à accorder à qui venait le rejoindre, et après une écoute patiente et attentive il donnait un mot à propos…

Bien qu’il ait rejoint la patrie céleste en décembre 2003, nous avons souhaité publier son témoignage, paru en 1998 dans la revue « Les Documents Expériences », avec la fraternelle autorisation du Pasteur Yvon Charles, que nous remercions vivement !

«Je n’ai pas résisté à la vision céleste !»

Albert Willaime au CMEB (1917-2003)

M. Albert Willaime, a suivi avec attention et a vécu l’évolution du christianisme depuis avant la guerre. Après avoir été prêtre pendant de longues années au sein de l’église catholique romaine, et alors qu’il avait en charge plusieurs paroisses dans le sud de la France, il fit, en 1970, une expérience qui changea complètement le cours de son existence.

Le témoignage apporté par un jeune homme l’amena à découvrir l’Évangile d’une manière qu’il ne connaissait pas. Après un temps de cheminement et de mise en ordre de tout ce qui devait l’être, il quitta l’église catholique en bonne intelligence avec collègues et supérieurs, et commença une nouvelle étape de sa vie, poursuivant sa vocation de serviteur de Dieu au sein du protestantisme.

Après être resté un an et demi au sein des Assemblées de Dieu du Sud-ouest, il vint au Centre Missionnaire en Bretagne. Cheminant aux côtés de la communauté missionnaire, sans en être membre, il connaît particulièrement bien cette œuvre.

La réalisation d’une vision prophétique scriptuaire :

         « Voici comment je vois pour l’essentiel, le Centre Missionnaire… J’aurai 81 ans en juillet prochain. Je suis au Centre Missionnaire depuis avril 1972.

J’y suis non pas en tant que membre de la communauté missionnaire, mais comme « témoin » de cette œuvre dans une sorte de « recul », nécessaire, par rapport à celle-ci, vécu dans la solitude silencieuse, attentive, et réfléchie que me procure ma vocation de célibat.

Celle-ci me donne – dans le partage de la communion fraternelle – une grande disponibilité de cœur et d’esprit pour suivre, voir se dérouler au regard de la foi la marche et l’édification de cette œuvre. Une œuvre dont le noyau central est la communauté missionnaire.

Pour l’essentiel, je vois se dérouler la réalisation concrète d’une vision prophétique scripturaire et pourtant charismatique confiée à la responsabilité d’un ministère (Éphésiens ch 4 v 11). Cette même vision qui animait tous les hommes de Dieu de la Bible, tel l’apôtre Paul qui pouvait dire : « je n’ai pas résisté à la vision céleste ».

Accomplir la mission que le Seigneur lui avait confiée dans une vision relevait de la responsabilité personnelle de Paul. À l’apôtre Paul, se sont joints des chrétiens appelés à collaborer à son œuvre : des ministères (Éphésiens 4), des services et des fidèles. Chacun à sa place dans la complémentarité de l’entraide fraternelle.

Il va de soi que pour cette mission, le Seigneur a qualifié son serviteur et l’a assuré de l’assistance de l’intervention de Sa Grâce pour mener tout à bien.

Par la suite, le Seigneur confiera ainsi à des hommes choisis par Lui, une œuvre spirituelle dans Son Église dont le grand apôtre Paul fut chargé de « poser le fondement » (1 Corinthiens ch 3 v. 10).

Ce que j’ai trouvé au Centre m’est apparu comme un reflet modeste mais authentique de cette réalité scripturaire.

MA DÉCOUVERTE DE L’OEUVRE DU CENTRE

Le souffle de l’Esprit-Saint :

          Je suis venu une première fois au Centre en novembre 1971, à l’occasion d’une rencontre pastorale interconfessionnelle à laquelle Jean-Paul Regimbal, prêtre religieux catholique canadien participait. Un ministère parmi d’autres retint particulièrement mon attention.

Durant ce temps, nous fûmes littéralement saisis par le souffle de l’Esprit-Saint qui répandait au cours des prédications et par les dons spirituels (surtout celui de la prophétie) d’abondantes grâces de lumières, de repentance, de réconciliation et de louanges (en langues pour la plupart) qui nous transportaient dans une communion de Dieu indicible.

Dans la communion de Dieu, nous goûtions à celle qui en découle, une communion fraternelle merveilleuse qui se traduisait dans des contacts et des partages édifiants sans distinction d’appartenance dénominationnelle. C’est l’œuvre de Dieu !

Je fus, en outre, frappé par l’ordonnance qui présidait au déroulement des divers aspects de cette rencontre, car elle relevait du charisme de la conduite sous la mouvance de l’Esprit-Saint. Je réalisais que nous vivions des moments exceptionnels de grâce divine : un temps d’unité dans la diversité que seul l’Esprit de Dieu produit.

Il me vint alors à l’esprit la prière de Jésus à Son Père en Jean 17 v 11 : « Afin qu’ils soient un comme nous sommes un » et le passage des Actes 4 v 32 : « La multitude de ceux qui avaient cru n’était qu’un cœur et qu’une âme ».

Aussi, quelques mois plus tard, répondant à l’appel de Dieu, je vins au Centre. Je savais où j’allais et à qui je devais entièrement confiance pour entrer à l’école de Dieu et y persévérer…

La révélation de la présence de Dieu :

Au Centre, j’ai connu depuis, et je connais bien d’autres temps semblables, et d’autres expériences spirituelles. D’autre part, ma foi prit une tout autre dimension en découvrant que le Centre est situé en droite ligne dans la tradition des hauts lieux spirituels du christianisme, c’est-à-dire, dans la révélation de la présence de Dieu, ainsi que l’orthodoxie définit toute tradition authentique chrétienne, qu’il convient de découvrir et reconnaître telle, sachant que c’est dans le souffle de l’Esprit de Dieu que sa présence se manifeste glorieusement.

De sorte que le surgissement de la Réforme et la progression constante des découvertes spirituelles de la foi contenues dans la Bible – qui jalonnent dès son début le protestantisme – sont la preuve qu’il n’est pas un mouvement voué à la précarité… mais au contraire, celui d’une ascension, d’une marche spirituelle conforme au plan divin du salut en Jésus-Christ, une Église de Christ.

Et enfin, parce qu’il est fidèle aux principes bibliques gravés dans le cœur des hommes de foi du passé protestant – comme dans la pierre – à savoir : Sola scriptura (l’Écriture seule), Sola fide (par la Foi seule), Sola gratia (par la grâce seule), Soli Deo gloria (à Dieu seul la gloire). Ecclesia reformata, semper reformanda (l’Église réformée doit toujours se réformer).

Le Centre est assuré dans cette voie des bénédictions d’En-Haut qui trouvent leur plein accomplissement dans l’éternité bienheureuse du royaume de Dieu.

« Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, Je te garderai moi aussi, hors de l’épreuve qui va venir sur le monde pour éprouver les habitants de la terre ». (Apocalypse ch.3 v. 10)

WILLAIME Albert (1917-2003)

Ancien prêtre catholique